Les enfants de moins de 12 ans en France représentent 14 % de la population. Ils sont généralement en bonne santé par rapport à la moyenne des pays occidentaux. Leur prise en charge équivaut à 4,3 % des dépenses de l’Assurance maladie. 

Cependant, des milliers d’entre eux sont frappés par une maladie grave ou sont victimes d’un accident. Des situations qui entraînent une prise en charge médicale et des soins longs. 

Le cancer touche, par exemple, chaque année plus de 2 500 enfants et adolescents, et 500 en meurent selon un rapport de l’Assemblée nationale de 2021. Les cancers pédiatriques sont, pour la plupart, des maladies rares. Ils fragilisent les enfants qui en sont affectés car les traitements sont moins accessibles. 

Du jour au lendemain, les familles doivent s’adapter à ce nouveau quotidien lourd à gérer. A quelles aides peuvent-elles accéder ?
 

1 - Une maladie qui impacte la vie familiale

> Permettre à son enfant de se soigner
Le médecin généraliste ou le pédiatre adressera l’enfant vers un spécialiste ou un hôpital pédiatrique, spécialisé dans les traitements contre cette maladie. 

L’annuaire des hôpitaux permet de trouver un hôpital adapté. Dès le début de la prise en charge, il est conseillé de constituer un dossier médical complet, comprenant :

  • les comptes rendus et les résultats d’examens 
  • les clichés de radiologie, de scanner ou d’IRM.

Il pourra être utile au médecin traitant ou au spécialiste.

> Assurer la poursuite de la scolarité de l’enfant
Le droit à l’éducation concerne tous les enfants, y compris ceux dont la scolarité est interrompue pour des raisons médicales. 

Des solutions existent pour les enfants malades, comme l’Accompagnement pédagogique à domicile à l’hôpital ou à l’école (Apadhe). Dans les grands hôpitaux, une scolarité peut être dispensée aux élèves de primaire et parfois aux élèves du secondaire. Elle s’adapte aux besoins médicaux de chaque enfant.

A défaut, la scolarité en distanciel peut se mettre en place avec des cours en ligne du Centre national de l’enseignement à distance (CNED). 

Enfin, le Service d’assistance pédagogique à domicile (Sapad) permet d’assurer la continuité de la scolarité d’un élève malade ou victime d'un accident. Sa réintégration dans sa classe sera plus facile une fois qu’il sera guéri ! 

En 2021, le ministère de l’Education nationale a recensé 11 000 enfants scolarisés* en milieu hospitalier
*toutes pathologies confondues

> Gérer la vie familiale et la fratrie dans la maladie
Il est important de permettre à la parole de se libérer pendant cette période difficile pour l’entourage de l’enfant malade. L’Assurance maladie a mis en place le dispositif « MonParcoursPsy ». 

Ce service propose une aide psychologique à l’enfant malade de plus de 3 ans et aux membres de la famille. Sur orientation d’un médecin, l'Assurance maladie rembourse 8 séances chez un psychologue. 
 

2 - Les aides financières

Les pouvoirs publics ont mis en place des supports financiers pour soutenir les familles. Le service social de l’hôpital ou de la commune peut aider à les identifier et à en faire la demande.

> Se loger près de l'hôpital
Certaines associations apportent des aides exceptionnelles pour les frais de déplacement ou de logement près de l’hôpital. Ces aides servent aussi à régler des factures de soins d’urgence ou à accompagner les familles face aux imprévus. Les associations spécialisées dans l’accompagnement des familles sont réparties partout en France.

Les maisons d’accueil hospitalières offrent des solutions d’hébergement aux familles d’enfants malades hospitalisés. Elles sont généralement situées à proximité des hôpitaux et demandent une participation modeste, calculée en fonction des revenus du foyer.

> Prendre un congé pour accompagner son enfant
La maladie grave ou l’accident de leur enfant contraint parfois les parents à aménager leur activité professionnelle. Une situation qui entraîne des difficultés financières importantes.

Les salariés du secteur privé peuvent bénéficier de deux types de congés pour des situations ponctuelles ou plus durables.

  • Le congé pour enfant malade 
    Ce congé, non rémunéré, permet aux parents de s’occuper de leur enfant de moins de 16 ans malade ou accidenté. Pour en bénéficier, ils doivent transmettre à l’employeur un certificat médical constatant la maladie ou l’accident de l’enfant. 

    Le congé pour enfant malade est limité à 3 jours par an. Il s’étire à 5 jours pour un enfant de moins d’un an ou pour les familles d’au moins trois enfants.
  • Le congé de présence parentale (CPP) 
    Il peut être accordé :
    - quand la maladie, l’accident ou le handicap de l’enfant est particulièrement grave.
    - quand les parents doivent être présents au quotidien. 

    Pour chaque journée ou demi-journée passée aux côtés de l’enfant, la Caisse d'allocations familiales attribue une Allocation journalière de présence parentale (AJPP). Elle est accordée dans la limite de 22 jours par mois, pendant 3 ans au maximum. Près de 10 000 familles bénéficient chaque année de l’AJPP.

Pour les agents de la fonction publique d'État, des autorisations d’absence peuvent être accordées à l'annonce d'une maladie chronique ou d'un cancer touchant son enfant. Un décret doit prochainement préciser la durée et la liste des pathologies chroniques donnant droit à ces autorisations d'absence.
 

3 - Le rôle des assurances 

Certains contrats d’assurance peuvent aussi proposer des prises en charge. Pensez à consulter vos contrats.
Les mutuelles santé couvrent certains frais complémentaires liés à la pathologie de l’enfant :

  • traitements complémentaires, 
  • appareillages liés à un handicap, 
  • aménagements, 
  • transports...

La plupart des assurances Prévoyance ou Multi-Risques Habitation prévoient des prises en charge ou l’accès à des services à domicile. 
Enfin, les contrats Garantie Accident de la Vie intègrent le plus souvent des indemnisations ou services adaptés à̀ cette situation. 

Pour en savoir plus sur les aides et assistances disponibles, télécharger la plaquette « Mon enfant tombe gravement malade »

La garantie « Aide à la famille » soutient les parents impactés

Assureur inclusif, CNP Assurances a développé une nouvelle garantie baptisée « Aide à la famille » . Elle soutient financièrement les parents contraints de cesser leur activité pour assister leur enfant malade, handicapé ou victime d’un grave accident.

Cette garantie est proposée en inclusion dans les contrats d’assureur emprunteur distribués par notre partenaire La Banque Postale.  

Elle permet de prendre en charge jusqu’à 50% de la mensualité du prêt immobilier sur une période de 14 mois. Cette période est renouvelable une fois. Pour en bénéficier, les parents doivent percevoir l’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP) versée par la Caisse d’allocations familiales.

Les associations Eva pour la vie et la fédération Grandir sans cancer ont participé à la conception de la garantie Aide à la famille. Leur contribution permet à CNP Assurances d’affirmer son engagement à protéger le plus grand nombre, dans tous les moments de vie.

Cet article est rédigé selon les principes du « langage clair ». En savoir plus