1 - Mieux comprendre la santé mentale des jeunes

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé mentale est un état de bien-être. Elle permet de faire face aux difficultés, d’apprendre ou de travailler, d’avoir des relations équilibrées et de contribuer à la société(2).

Depuis plusieurs années, la santé mentale des jeunes se dégrade. Les résultats d’une enquête menée en 2022 auprès de collégiens et lycéens français sont alarmants : 

  • 1 adolescent sur 7 présente un risque élevé de dépression,
  • 24 % déclarent avoir eu des pensées suicidaires pendant l’année écoulée(3).

L’adolescence et l’entrée dans l’âge adulte sont des périodes de transition marquées par des bouleversements physiques, émotionnels et sociaux. Mais des facteurs aggravants sont apparus ces dernières années : 

  • les conséquences de l’isolement lié à la crise sanitaire,     
  • l’anxiété climatique qui renforce l’incertitude quant à l’avenir,
  • la pression sociale : la compétition scolaire et professionnelle est de plus en plus intense, accroissant le stress et la détresse psychologique,
  • l'usage des écrans : l'hyperconnexion aux réseaux sociaux peut renforcer le sentiment de solitude et affecter l'estime de soi…
     

2 - Identifier les signes de mal-être

Chez les adolescents et les jeunes adultes, certains comportements peuvent passer pour une « crise » liée à l’âge. Pourtant, quand le mal-être persiste, il faut y prêter attention :  repérer ces signaux, c’est pouvoir réagir plus tôt.

Voici les signes à surveiller :

tristesse persistante, irritabilité, fatigue constante
perte d’intérêt pour les activités habituelles
troubles du sommeil, perte d’appétit
difficultés à se concentrer
isolement, baisse de motivation, absentéisme
idées noires, pensées suicidaires, automutilation
comportements à risque : drogues, alcool, conduite dangereuse…

Vous vous inquiétez pour un proche ? Voici comment l’aider. Réagir rapidement peut faire la différence.

  • Soyez à l’écoute, sans jugement : évitez les phrases comme « tu exagères » ou « ça va passer ».
  • Posez des questions ouvertes : « Comment tu te sens en ce moment ? » ou « Tu veux en parler ? ».
  • Restez disponible, proposez d’accompagner la personne pour en parler à un professionnel.


3 - En parler et demander de l’aide : à qui s’adresser ?

Il peut être difficile de faire le premier pas. Pourtant, parler de ce que l’on ressent reste souvent le meilleur moyen de se sentir moins seul.

Votre enfant est étudiant ou lycéen ? L’infirmier scolaire ou le service de santé universitaire peut le recevoir rapidement. Ces professionnels sont formés pour vous accompagner. Votre médecin traitant peut aussi être un point d’entrée. Il vous connaît, il peut poser les premières questions, rassurer ou orienter vers un psychologue ou un psychiatre si besoin.

  • Depuis avril 2022, le dispositif Mon soutien psy permet de bénéficier de 12 séances par an prises en charge par l’Assurance maladie. 
  • Avec Santé Psy étudiant, lancé en février 2021, les étudiants peuvent aussi bénéficier de 12 consultations de psychologie gratuites, sur présentation du certificat de scolarité. 
  • En complément, l’initiative #SoinsAuxÉtudiants, portée par l’association SPS (Soins aux Professionnels de Santé), offre un soutien psychologique aux étudiants en détresse.

Il existe également d’autres numéros utiles :

  • 3114 - Prévention suicide (24/7 - anonyme, gratuit),
  • 0 800 235 236 - Fil Santé Jeunes (12-25 ans, 7j/7 de 9h à 23h),
  • Nightline : ligne d’écoute par et pour les étudiants, chat ou téléphone 21h à 2 h30 (dans plusieurs villes).
     

4 - Agir au quotidien pour se sentir mieux

Adopter certains réflexes peut aider à se sentir un peu mieux jour après jour :

  • Bouger quotidiennement contribue à améliorer la qualité du sommeil, à réduire le stress et l’anxiété, à renforcer l’estime de soi et à prévenir l’apparition de troubles psychologiques(4).
  • Une alimentation variée favorise une bonne santé mentale ! Des chercheurs ont établi un lien entre consommation d’aliments ultra-transformés et symptômes dépressifs(5).
  • Un sommeil régulier est essentiel. Éviter les écrans le soir limite les effets de la lumière bleue, qui retarde l’endormissement(6).
  • Pratiquer la relaxation comme la cohérence cardiaque ou la méditation peut calmer le stress et améliorer la régulation émotionnelle. L’application Respirelax peut être un bon support.
  • Voir ses proches : passer du temps avec ses amis ou sa famille aide à rompre l’isolement… et à s’éloigner un peu des réseaux sociaux !


5 - Découvrir les ressources sur la santé mentale des jeunes

De nombreux outils en ligne peuvent aider à mieux comprendre ce que l’on traverse. Voici quelques ressources accessibles :

  • Le kit de vie de Nightline : c’est un outil en ligne conçu par des psychologues et des étudiants pour aider les jeunes à prendre soin de leur santé mentale, avec des conseils pratiques et des exercices adaptés.     
  • Epsykoi : cette plateforme interactive et ludique propose des ressources pour mieux comprendre les troubles psychiques et les moyens d'y faire face.
  • La série PsyCARE hébergée sur Santépsyjeunes.fr : elle propose des vidéos éducatives sur le stress, les hallucinations ou les stratégies cognitives, pour mieux comprendre et gérer ses émotions.

Des ressources, des professionnels et des proches sont là pour écouter, soutenir, accompagner. En parler, c’est déjà un premier pas.

La Fondation CNP Assurances partenaire d'associations engagées pour la santé des jeunes

Après s'être consacrée à la lutte contre les inégalités sociales de santé pendant près de dix ans, notre Fondation a décidé de concentrer son action sur la santé des jeunes. 
2025 marque son engagement stratégique pour « Agir pour la santé », physique et mentale, des jeunes.

Surpoids, affections chroniques, dépression... Leur santé se détériore en raison notamment de l’augmentation des comportements à risque, d’un manque d’éducation/prévention, et de la montée de la précarité. Le constat est inquiétant.

Dans le cadre de son nouvel axe stratégique, la Fondation va accompagner dans les prochaines années des associations porteuses de projets à impact. Avec un objectif : les faire grandir.

Cinq projets ancrés dans les réalités du terrain

Au terme d'un appel à projets et d'un processus de sélection démarré en février, son conseil d'administration a retenu le 17 juin 2025 les cinq organisations suivantes : 

  • Ecolhuma  et le projet « Bien-être à l’école »,
  • la Fondation Falret  et le projet « Les Funambules Falret »,
  • Learning Planet Institute  et le projet « LISA »,
  • Nigthline France  et « le déploiement de la Fresque de la Santé mentale et d’actions de proximité pour améliorer la santé mentale des jeunes »,
  • Sourire à la vie  et l'accompagnement des enfants atteints de cancer.

Toutes ont été sélectionnées parce qu'elles développent des projets ancrés dans les réalités du terrain et au plus près des besoins des jeunes.

En savoir plus sur les projets défendus par notre Fondation

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