Chaque année en France, 50 000 personnes décèdent d’un arrêt cardiaque faute d’une prise en charge rapide. Un tiers des victimes a moins de 55 ans. Le taux de survie après un arrêt cardiaque est de seulement 3 à 4% sans soins d’urgence. 

40% des Français formés aux gestes qui sauvent

Jusqu'à 20 000 vies pourraient être sauvées grâce à une connaissance plus répandue des gestes de secours et l’utilisation de défibrillateurs. Mais les Français sont peu formés, environ 40%. Le pourcentage grimpe à 80% de la population en Allemagne, en Autriche ou en Norvège. 

Pour les sensibiliser, la loi du 3 juillet 2020 a créé le statut de « citoyen sauveteur ». Il définit toute personne portant assistance de manière bénévole à une personne en situation apparente de péril grave et imminent. Ce statut vise à atténuer la responsabilité pénale du citoyen sauveteur. 

Les gestes qui caractérisent le citoyen sauveteur sont : 

  • la pratique du massage cardiaque 
  • l’utilisation du défibrillateur cardiaque 
  • ou tout autre geste de premiers secours. 
     

Les numéros de secours à appeler

Face à une situation d’urgence, la priorité est d’empêcher le sur-accident en sécurisant les abords et en mettant la victime à l’abri. Puis il faut alerter les services de soins et intervenir auprès de la victime. Sauf en cas d’hémorragie qu’il est impératif d’arrêter en priorité.

Le 18 : numéro des sapeurs-pompiers à composer en cas de malaise, arrêt cardiaque, blessure grave, départ de feu, fuite de gaz, accident de la route, noyade, inondation...
 
Le 15 : le Samu, pour tout problème urgent de santé avec besoin d’un secours médicalisé. 

Le 112 : numéro d’appel d’urgence disponible partout dans l’Union européenne (UE) à partir d’un téléphone fixe ou portable (appel gratuit).

Le 114 : ce numéro est dédié aux personnes sourdes et malentendantes. 

Le 17 : ce numéro relié à la police nationale doit être composé en cas de tentative de suicide, d'agression.
 

Des gestes adaptés à chaque situation d’urgence

Les gestes qui sauvent peuvent être pratiqués quelle que soit la situation vécue :  des accidents de la vie quotidienne à un événement exceptionnel comme un attentat. 
Des gestes de base ont été définies en fonction des situations les plus couramment rencontrées. 

Étouffement

En cas d’étouffement, commencez par donner un maximum de 5 claques dans le dos de la personne. Si elles sont sans effet, procédez à la manœuvre de Heimlich : 

  • se placer derrière la victime, qui est penchée en avant
  • effectuer un maximum de 5 compressions abdominales, en plaçant votre poing au creux de l’estomac de la victime, entre le nombril et le sternum. 
  • si le problème persiste : alterner 5 claques dans le dos et 5 compressions abdominales. Pour les nourrissons, il faut procéder à des compressions thoraciques. 

Saignement ou hémorragie

Allongez la victime en position horizontale. Exercez une pression directement sur la plaie. 
Si la plaie continue de saigner, il faut la comprimer encore plus fermement jusqu’à l’arrivée des équipes de soins. 
Il est possible d’appliquer un pansement compressif pour remplacer la compression manuelle. 

Perte de connaissance

Si la victime a perdu connaissance mais respire, allongez-la sur le côté, la tête vers le bas en maintenant l’alignement de la colonne vertébrale. C’est la position latérale de sécurité, dite PLS. Enfin alertez les secours. 

Malaise ou arrêt cardiaque

Vérifiez si la victime réagit et respire. Alertez ou demandez à quelqu’un de prévenir les secours d‘urgence et d’apporter un défibrillateur automatisé externe. 
En attendant les secours, démarrez un massage cardiaque : 

  • effectuez 30 compressions thoraciques, pratiquer ensuite 2 insufflations.
  • pratiquez à nouveau 30 compressions thoraciques et 2 insufflations…

Il est nécessaire de continuer le massage en se relayant quand cela est possible jusqu’à l’arrivée des secours, et d’utiliser un défibrillateur dès que possible. 
Depuis le 1er janvier 2022, tous les établissements recevant du public doivent être équipés d’un défibrillateur
 

Quelle formation suivre ?

Le ministère de l'Intérieur organise des sessions de formation aux gestes de premier secours sur l’ensemble du territoire. Ces initiations gratuites donnent lieu à la délivrance d’une attestation remis par le formateur au nom du préfet. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire via le site Internet de leur préfecture de département. 

La Fédération nationale des sapeurs-pompiers, la Croix-Rouge française et la Protection Civile proposent également des formations aux gestes de premiers secours.

  • La sensibilisation aux « Gestes qui sauvent » (GQS) a pour objectif de permettre au plus grand nombre de citoyens d'apprendre les gestes essentiels du secours d’urgence. Elle est accessible à tous et la durée de l'initiation est de 2 heures. 
  • L'unité d'enseignement Prévention secours et  civiques de niveau 1 (PSC1) s’attache à faire acquérir à toute personne la connaissance des gestes élémentaires. D’un niveau plus élevé que la GQS, son enseignement dure au minimum 7 heures. Des organismes publics habilités ou des associations nationales ou départementales de sécurité civile agréées la dispensent.

Devenez « citoyen santé » avec SAUV Life

Sur son axe Sauver des vies, la Fondation CNP Assurances est partenaire depuis 2019 de l’association SAUV (Savoir Agir face à l’Urgence Vécue). Cette association a lancé l’application collaborative de géolocalisation SAUV Life. Elle favorise les interventions citoyennes face aux situations d’urgence médicale.

En 2021, la Fondation a soutenu le nouveau projet SAUV Life « Citoyens de choc », issu de la communauté SAUV Life. Ses membres sont formés aux gestes qui sauvent et équipés d’un défibrillateur (DAE) mobile connecté. Ce dispositif est complémentaire aux équipements de secours présents sur les territoires et permet de couvrir un périmètre plus étendu.

La Fondation CNP Assurances a été précurseur dans le déploiement de défibrillateurs dans l’espace public. En dix ans, elle a financé l’installation de 4 800 dispositifs dans des collectivités territoriales.

Cet article est rédigé selon les principes du « langage clair ». En savoir plus

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