Pourquoi estimer la valeur de vos biens mobiliers ?
Lors de la souscription d'un contrat d'assurance habitation, votre assureur vous demande d’estimer la valeur de vos biens mobiliers. Cette estimation est très importante. Elle correspond au montant maximal d'indemnisation dont vous pourrez bénéficier si vos biens sont endommagés ou détruits lors d’un sinistre.
Votre indemnisation risquerait d’être insuffisante en cas de sous-évaluation par rapport à la valeur réelle de vos biens. En revanche, une surévaluation entraînera une hausse du coût de l'assurance, sans pour autant vous permettre d’être mieux indemnisé.
L’estimation doit vous permettre de disposer d'une couverture adaptée à vos besoins et à la valeur de votre patrimoine mobilier. Elle peut aussi faciliter le traitement de votre dossier en cas de sinistre, si vous avez conservé un inventaire détaillé de vos biens.
Bon à savoir : une indemnisation ne peut pas être supérieure à la valeur réelle des biens endommagés ou détruits.
Comment estimer la valeur de vos biens mobiliers ?
1. Dresser l’inventaire de vos biens
Dans l'idéal, dressez la liste de vos biens mobiliers par catégorie, tels que :
- le mobilier : canapés, lits, armoires, miroirs, tables, etc.
- les appareils électroménagers : lave-vaisselle, lave-linge, réfrigérateur, four, aspirateur, cafetière, etc.
- les équipements électroniques : ordinateur, télévision, console de jeu, Smartphone, tablette, caméscope, etc.
- les équipements de loisirs et de sport : matériel de ski, raquette de tennis, vélo, tapis de course, etc.
- le matériel de bricolage et de jardinage : perceuse, tondeuse, taille-haies, etc.
- les objets de décoration : rideaux, lampes, tapis, tableaux, etc.
Vous pouvez prendre des photos de vos biens. Elles pourront être utiles en cas d’expertise à la suite d’un sinistre.
2. Exclure certains biens
Certains objets sont à exclure d’une estimation car l’assurance habitation ne les considère pas comme des biens mobiliers. C’est le cas par exemple des véhicules immatriculés (voiture, moto, etc.) et des meubles de cuisine.
De même, les objets de grande valeur sont à écarter de l’inventaire de vos biens mobiliers : les œuvres d'art, les bijoux luxueux, les collections ou encore les instruments de musique très onéreux par exemple. Le plus souvent, vous devrez faire une déclaration séparée pour ces biens et/ou souscrire une assurance spécifique pour les couvrir.
Les fonds et valeurs sont également exclus de l’estimation : liquidités, lingots d'or ou moyens de paiement (carte bancaire ou chéquier), par exemple.
3. Retrouver les factures ou comparer avec des biens similaires
Il est conseillé de conserver les factures, les bons de commande ou encore les relevés bancaires. Classez et rangez ces documents afin de retrouver la valeur d'achat de vos biens mobiliers en cas de besoin.
En l’absence de facture ou d'un autre document, il est recommandé de rechercher des biens similaires aux vôtres pour pouvoir estimer leur prix. Vous pouvez effectuer des recherches en ligne ou vous rendre en magasin.
Vous pouvez éventuellement faire appel à un professionnel pour vous aider, notamment pour les biens dont la valeur est importante ou difficile à estimer.
4. Appliquer un taux de vétusté
Vous pouvez ensuite additionner le prix de tous vos biens mobiliers pour en connaître la valeur d'achat approximative. Sachez que vos biens auront perdu de la valeur depuis leur achat.
Avant de les déclarer, il est donc nécessaire d’appliquer un taux de vétusté à la valeur d’achat afin d’en estimer la valeur actuelle. Ce taux va dépendre de la nature des biens.
En règle générale, les compagnies d’assurance appliquent un taux moyen de décote de :
- 30 % par an pour les équipements électroniques et informatiques,
- 20 % par an pour les appareils électroménagers,
- 10 % par an pour les meubles et les objets de décoration.
Les règles de calcul peuvent varier selon les compagnies. C'est pourquoi, vous pouvez demander conseil à votre assureur pour vous aider. Pensez à actualiser votre estimation au fil des ans, notamment si vous achetez ou vendez des biens de valeur.
Mobilier : quelle indemnisation en cas de sinistre ?
En cas de sinistre, une indemnisation dépendra de trois critères :
- l'estimation de la valeur de vos biens mobiliers
- les plafonds d'indemnisation fixés au contrat,
- les modalités d'indemnisation prévues au contrat.
Le plus souvent, les assureurs offrent le choix entre plusieurs modalités d’indemnisation :
- le remboursement à la valeur d'usage : l'indemnisation tient compte de la vétusté du bien, notamment en fonction de son ancienneté et de son état,
- le remboursement ou rééquipement en valeur à neuf : l'indemnisation correspond à la valeur d'achat de vos biens ou à la valeur d'un bien équivalent, sans application de la vétusté.
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