Communiqué de presse diffusé par l'Association 10 jours sans écrans
Alors que les jeunes passent 10 fois plus de temps sur les écrans qu’à lire des livres, selon le Centre National du Livre, ils sont invités, durant 10 jours, à relever le défi de se passer autant que possible des écrans de loisir (télévision, jeux vidéo, consoles, tablettes, smartphones…).
La grande majorité des enfants passe plus de temps devant les écrans qu'en classe, au détriment de leur santé physique et mentale, de leur développement, de leur bien-être, ou de leur réussite scolaire. L’exposition trop importante aux écrans de loisirs a des conséquences dommageables.
L’objectif de ce défi est de leur apprendre à mieux maîtriser la place des écrans dans leur quotidien pour redécouvrir des habitudes de vie plus saines : plus de mobilité et d’activité physique, plus de temps passé à l’extérieur, plus de temps consacré à la lecture ou aux échanges en famille.
Une opération de grande ampleur
Le défi consiste en un « jeûne numérique » de 10 jours. Pour soutenir leur effort, les élèves sont invités à participer à des activités organisées par l’école, les parents, les associations ou les collectivités territoriales, pendant les temps habituellement passés devant les écrans de loisirs. Le défi est avant tout ludique et présenté comme un match de très haut niveau à livrer contre des adversaires redoutables : des enfants, amateurs, s’entraînent et s’entraident, pour résister aux tentations générées par l’industrie du divertissement numérique.
Un défi ludique et collectif
Durant le défi, les participants sont invités à tenir à jour un carnet de bord où ils notent les points gagnés: on remporte un point chaque fois que l’on se passe d’écran, pendant toute la durée du défi, sur six temps précis de la journée durant lesquels les jeunes se connectent le plus (le matin avant d’aller à l’école, à midi, au retour de l’école, pendant le repas du soir, avant de se coucher, la nuit).
L’objectif est d’éviter toute compétition entre élèves et de susciter un élan collectif : les points de la classe et/ou de l’école sont cumulés chaque jour. Comme dans une équipe, il est important de s’encourager les uns les autres et de se soutenir.
7e édition de l’opération 10 Jours Sans Écrans
Depuis 2018, l’association 10 Jours Sans Écrans déploie un défi collectif au succès grandissant, auquel participent chaque année des centaines de crèches, d’écoles primaires, de collèges et de lycées. Elle s’est progressivement associée à de nombreux organismes pour faire la promotion d’un exercice de déconnexion collectif et mobiliser toujours davantage. Elle développe les outils nécessaires à sa mise en place (site internet, bulletins d’infos, …), propose des outils méthodologiques gratuits (visios, plaquettes…), distribue des kits dans les écoles (badges, affiches, et carnets de bord …) et incite les personnalités publiques à soutenir l’opération.
La maîtrise du temps passé devant les écrans de loisirs constitue un défi majeur en termes de santé publique, d’éducation et de vivre ensemble.
Eneko Jorajuria, responsable de l’association 10 Jours Sans Écrans, commente : « La réduction du temps d’écran constitue aujourd’hui un enjeu majeur en matière d’éducation et de santé publique. La mobilisation sociétale autour de cette opération connaît une croissance remarquable ces dernières années, entraînant une participation toujours plus importante des jeunes, de la crèche jusqu’à la terminale. Ce succès est rendu possible grâce à l’engagement local actif des collectivités, des associations et de la communauté éducative. Le soutien précieux que nous apportent la Fondation CNP Assurances ainsi que nos partenaires The Phone, la Fondation Hetzi et NoPhone—nous permet désormais d’agir à l’échelle nationale. Voir l’enthousiasme et la fierté des enfants qui relèvent ce défi nous emplit d’espoir ».
Les partenaires de cette édition
La démarche bénéficie du soutien de figures reconnues du monde de la recherche, qui en soulignent la pertinence et l’utilité :
Le professeur François Carré, la neurologue Servane Mouton, le neuroscientifique Jean- Philippe Lachaux et la professeure Linda Pagani apportent chacun, par leur expertise, un éclairage précieux sur les enjeux liés à l’exposition des jeunes aux écrans et sur l’intérêt d’initiatives éducatives de ce type.
Céline Dumerc et Peyo Lizarazu, ambassadeurs officiels du défi, y ont également apporté leur engagement enthousiaste. Leur implication renforce le message et contribue à sensibiliser davantage le grand public à l'importance de la réduction du temps d'écran chez les jeunes.
Wenceslas Lauret, Audrey Deroin, Amandine Lacrabe et Yann David soutiennent également cette démarche.
[Téléchargez le kit complet : carnet de bord, affiche, guide parental]
[Consultez la liste des établissements participants]
Enfants et écrans : quelques chiffres clés
• « En 2015, les enfants de 6-17 ans passaient en moyenne 4 heures 11 minutes par jour devant un écran (périodes scolaires et vacances confondues) ». Santé Public France, 13 février 2020, Étude de santé sur l'environnement, la biosurveillance, l'activité physique et la nutrition (Esteban), 2014-2016. Volet Nutrition. Chapitre Activité physique et sédentarité. 2e édition.
• « Les adolescents Français ont perdu 50 minutes de sommeil par nuit au cours des 25 dernières années ». « L’usage excessif des écrans est fortement associé à la détérioration du sommeil et les données montrent une forte augmentation depuis une vingtaine d’années des troubles du sommeil particulièrement alarmante chez les jeunes ». Observatoire Régional de Santé Île de France, novembre 2020. Le sommeil des jeunes français à l’heure du numérique, un enjeu de santé public largement sous-estimé.
• « Les enfants et les adolescents passent en majorité beaucoup trop de temps que celui recommandé devant les écrans, laissant présager une augmentation potentielle des problèmes de développement, de bien-être, de sommeil et de santé mentale au sein de cette population ». Activité physique et sédentarité de l’enfant et de l’adolescent, nouvel état des lieux en France , Observatoire National de l’Activité Physique et de la Sédentarité, 2020.
• « Inactivité physique et sédentarité : les deux tiers des 11-17 ans dépassent les deux seuils sanitaires ». ANSES 2020, Inactivité physique et sédentarité chez les jeunes : l’Anses alerte les pouvoirs publics
• « LA CAPACITÉ CARDIOVASCULAIRE DES ENFANTS A BAISSÉ DE 25 % EN 40
ANS ! ». Fédération Française de Cardiologie, Le cœur des enfants est en danger !
• * Centre National du Livre, Les jeunes Français et la lecture en 2024.