Faut-il avoir confiance dans l’épargne dynamique ?

Prise dans l’étau des taux bas, l’assurance vie se réinvente à coups d’unités de compte, mais les fluctuations de la Bourse freinent l’élan naissant.

 

Les taux d’intérêt très bas, voire négatifs, ont poussé les assureurs à décourager par des tarifications élevées les souscriptions 100 % en euros et à conditionner l’accès aux fonds euros à la souscription d’unités de compte (UC), placements non garantis composés d’actions, d’obligations, d’immobilier, etc. En 2019, la part d’UC dans les nouveaux contrats d’assurance vie en France est passée de 23 % en janvier à 41 % en décembre.

 

Au 1er trimestre 2020, la crise sanitaire a mis l’économie à l’arrêt et fait chuter toutes les Bourses du monde, engendrant des arbitrages vers les supports d’assurance vie peu risqués. Sous l’effet du confinement, l’épargne a bondi de 20 % en France, avec environ 60 milliards d’euros injectés dans des comptes courants, livrets et autres PEL aux rendements très faibles, voire nuls.
 

Face à l’avenir incertain, les épargnants privilégient la liquidité et la sécurité. C’est un nouveau défi pour l’assurance vie, qui connaîtra, on le sait déjà, une collecte nette négative en 2020.

 

CNP Assurances poursuit son travail de restructuration de l’activité épargne. Elle soutient son effort de pédagogie pour faire comprendre qu’« unités de compte » ne signifie pas forcément « actions », « Bourse », donc « risques élevés ». Elle s’attache à convaincre les épargnants de diversifier leur épargne longue et à les accompagner dans une logique de sécurité en dehors du tout-euros. Elle ouvre un chantier dédié et redouble de créativité pour redonner confiance dans l’épargne dynamique.